n°22 / Cantique 8 :
1Oh ! Que n’es-tu mon frère, Allaité des mamelles de ma mère ! Je te rencontrerais dehors, je t’embrasserais, Et l’on ne me mépriserait pas.
2Je veux te conduire, t’amener à la maison de ma mère ; Tu me donneras tes instructions, Et je te ferai boire du vin parfumé, Du moût de mes grenades.
3Que sa main gauche soit sous ma tête, Et que sa droite m’embrasse !
6Mets-moi comme un sceau sur ton cœur, Comme un sceau sur ton bras ; Car l’amour est fort comme la mort, La jalousie est inflexible comme le séjour des morts ; Ses ardeurs sont des ardeurs de feu, Une flamme de l’Eternel.
8Nous avons une petite sœur, Qui n’a point encore de mamelles ; Que ferons-nous de notre sœur, Le jour où on la recherchera ?
9Si elle est un mur, Nous bâtirons sur elle des créneaux d’argent ; Si elle est une porte, Nous la fermerons avec une planche de cèdre.
10Je suis un mur, Et mes seins sont comme des tours ; J’ai été à ses yeux comme celle qui trouve la paix.
11Salomon avait une vigne à Baal-Hamon ; Il remit la vigne à des gardiens ; Chacun apportait pour son fruit mille sicles d’argent.
12Ma vigne, qui est à moi, je la garde. A toi, Salomon, les mille sicles, Et deux cents à ceux qui gardent le fruit !