La sainte Bible

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La Bible de Jérusalem, édition de 1973 © Copyright.[+]

n°45 / Épître aux Romains 9 :

1Je dis la vérité dans le Christ, je ne mens point - ma conscience m’en rend témoignage dans l’Esprit Saint -,
2j’éprouve une grande tristesse et une douleur incessante en mon cœur.
3Car je souhaiterais d’être moi-même anathème, séparé du Christ, pour mes frères, ceux de ma race selon la chair,
4eux qui sont Israélites, à qui appartiennent l’adoption filiale, la gloire, les alliances, la législation, le culte, les promesses
5et aussi les patriarches, et de qui le Christ est issu selon la chair, lequel est au-dessus de tout, Dieu béni éternellement ! Amen.
6Non certes que la parole de Dieu ait failli. Car tous les descendants d’Israël ne sont pas Israël.
7De même que, pour être postérité d’Abraham, tous ne sont pas ses enfants ; mais c’est par Isaac qu’une descendance portera ton nom,
8ce qui signifie : ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, seuls comptent comme postérité les enfants de la promesse.
9Voici en effet les termes de la promesse : Vers cette époque je viendrai et Sara aura un fils.
10Mieux encore, Rébecca avait conçu d’un seul homme, Isaac notre père :
11or, avant la naissance des enfants, quand ils n’avaient fait ni bien ni mal, pour que s’affirmât la liberté de l’élection divine,
12qui dépend de celui qui appelle et non des œuvres, il lui fut dit : L’aîné servira le cadet,
13selon qu’il est écrit : J’ai aimé Jacob et j’ai haï Esaü.
14Qu’est-ce à dire ? Dieu serait-il injuste ? Certes non !
15Car il dit à Moïse : Je fais miséricorde à qui je fais miséricorde et j’ai pitié de qui j’ai pitié.
16Il n’est donc pas question de l’homme qui veut ou qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde.
17Car l’Ecriture dit au Pharaon : Je t’ai suscité à dessein pour montrer en toi ma puissance et pour qu’on célèbre mon nom par toute la terre.
18Ainsi donc il fait miséricorde à qui il veut, et il endurcit qui il veut.
19Tu vas donc me dire : Qu’a-t-il encore à blâmer ? Qui résiste en effet à sa volonté ?
20O homme ! vraiment, qui es-tu pour disputer avec Dieu ? L’œuvre va-t-elle dire à celui qui l’a modelée : Pourquoi m’as-tu faite ainsi ?
21Le potier n’est-il pas maître de son argile pour fabriquer de la même pâte un vase de luxe ou un vase ordinaire ?
22Eh bien ! si Dieu, voulant manifester sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec beaucoup de longanimité des vases de colère devenus dignes de perdition,
23dans le dessein de manifester la richesse de sa gloire envers des vases de miséricorde qu’il a d’avance préparés pour la gloire,
24envers nous qu’il a appelés non seulement d’entre les Juifs mais encore d’entre les païens. . .
25C’est bien ce qu’il dit en Osée : J’appellerai mon peuple celui qui n’était pas mon peuple, et bien-aimée celle qui n’était pas la bien-aimée.
26Et au lieu même où on leur avait dit : « Vous n’êtes pas mon peuple », on les appellera fils du Dieu vivant.
27Et Isaïe s’écrie en faveur d’Israël : Quand le nombre des fils d’Israël serait comme le sable de la mer, le reste sera sauvé :
28car sans retard ni reprise le Seigneur accomplira sa parole sur la terre.
29Et comme l’avait prédit Isaïe : Si le Seigneur Sabaot ne nous avait laissé un germe, nous serions devenus comme Sodome, assimilés à Gomorrhe.
30Que conclure ? Que des païens qui ne poursuivaient pas de justice ont atteint une justice, la justice de la foi,
31tandis qu’Israël qui poursuivait une loi de justice, n’a pas atteint la Loi.
32Pourquoi ? Parce que, au lieu de recourir à la foi, ils comptaient sur les œuvres. Ils ont buté contre la pierre d’achoppement,
33comme il est écrit : Voici que je pose en Sion une pierre d’achoppement et un rocher qui fait tomber ; mais qui croit en lui ne sera pas confondu.