n°20 / Les Proverbes 31 :
1Paroles de Lemuel, roi de Massa, que sa mère lui apprit.
2Quoi, mon fils ! quoi, fils de mes entrailles ! quoi, fils de mes vœux !
3Ne livre pas ta vigueur aux femmes, ni tes voies à celles qui perdent les rois.
4Il ne convient pas aux rois, Lemuel, il ne convient pas aux rois de boire du vin, ni aux princes d’aimer la boisson,
5de crainte qu’en buvant ils n’oublient ce qui est décrété et qu’ils ne faussent la cause de tous les pauvres.
6Procure des boissons fortes à qui va mourir, du vin à qui est rempli d’amertume :
7qu’il boive, qu’il oublie sa misère, qu’il ne se souvienne plus de son malheur !
8Ouvre la bouche en faveur du muet, pour la cause de tous les abandonnés ;
9ouvre la bouche, juge avec justice, défends la cause du pauvre et du malheureux.
10Une maîtresse femme, qui la trouvera ? Elle a bien plus de prix que les perles !
11En elle se confie le cœur de son mari, il ne manque pas d’en tirer profit.
12Elle fait son bonheur et non son malheur, tous les jours de sa vie.
13Elle cherche laine et lin et travaille d’une main allègre.
14Elle est pareille à des vaisseaux marchands : de loin, elle amène ses vivres.
15Il fait encore nuit qu’elle se lève, distribuant à sa maisonnée la pitance, et des ordres à ses servantes.
16A-t-elle en vue un champ, elle l’acquiert ; du produit de ses mains, elle plante une vigne.
17Elle ceint vigoureusement ses reins et déploie la force de ses bras.
18Elle sait que ses affaires vont bien, de la nuit, sa lampe ne s’éteint.
19Elle met la main à la quenouille, ses doigts prennent le fuseau.
20Elle étend les mains vers le pauvre, elle tend les bras aux malheureux.
21Elle ne redoute pas la neige pour sa maison, car toute sa maisonnée porte double vêtement.
22Elle se fait des couvertures, de lin et de pourpre est son vêtement.
23Aux portes de la ville, son mari est connu, il siège parmi les anciens du pays.
24Elle tisse des étoffes et les vend, au marchand elle livre une ceinture.
25Force et dignité forment son vêtement, elle rit au jour à venir.
26Avec sagesse elle ouvre la bouche, sur sa langue : une doctrine de piété.
27De sa maisonnée, elle surveille le va-et-vient, elle ne mange pas le pain de l’oisiveté.
28Ses fils se lèvent pour la proclamer bienheureuse, son mari, pour faire son éloge :
29« Nombre de femmes ont accompli des exploits, mais toi, tu les surpasses toutes ! »
30Tromperie que la grâce ! Vanité, la beauté ! La femme qui craint Yahvé, voilà celle qu’il faut féliciter !
31Accordez-lui une part du produit de ses mains, et qu’aux portes ses œuvres fassent son éloge !