La sainte Bible

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La Bible de Jérusalem, édition de 1973 © Copyright.[+]

n°18 / Job 17 :

1Mon souffle en moi s’épuise et les fossoyeurs pour moi s’assemblent.
2Je n’ai pour compagnons que des railleurs, dont la dureté obsède mes veilles.
3Place donc toi-même ma caution près de toi, car lequel voudrait toper dans ma main ?
4Tu as fermé leur cœur à la raison, aussi aucune main ne se lève.
5Tel celui qui invite des amis à un partage, quand les yeux de ses fils languissent,
6je suis devenu la fable des gens, quelqu’un à qui l’on crache au visage.
7Mes yeux s’éteignent de chagrin, mes membres s’évanouissent comme l’ombre.
8A cette vue, les hommes droits restent stupéfaits, l’innocent s’indigne contre l’impie ;
9le juste s’affermit dans ses voies, l’homme aux mains pures redouble d’énergie.
10Allons, vous tous, revenez à la charge, et je ne trouverai pas un sage parmi vous !
11Mes jours ont fui, avec mes projets, et les fibres de mon cœur sont rompues.
12On veut faire de la nuit le jour ; elle serait proche la lumière qui chasse les ténèbres.
13Or mon espoir, c’est d’habiter le shéol, d’étendre ma couche dans les ténèbres.
14Je crie au sépulcre : « Tu es mon père ! » à la vermine : « C’est toi ma mère et ma sœur ! »
15Où donc est-elle, mon espérance ? Et mon bonheur, qui l’aperçoit ?
16Vont-ils descendre à mes côtés au shéol, sombrer de même dans la poussière ?