La sainte Bible

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La Bible de Jérusalem, édition de 1973 © Copyright.[+]

n°23 / Isaïe 51 :

1Ecoutez-moi, vous qui êtes en quête de justice, vous qui cherchez Yahvé. Regardez le rocher d’où l’on vous a taillés et la fosse d’où l’on vous a tirés.
2Regardez Abraham votre père et Sara qui vous a enfantés. Il était seul quand je l’ai appelé, mais je l’ai béni et multiplié.
3Oui, Yahvé a pitié de Sion, il a pitié de toutes ses ruines ; il va faire de son désert un Eden et de sa steppe un jardin de Yahvé ; on y trouvera la joie et l’allégresse, l’action de grâces et le son de la musique.
4Ecoute-moi bien, mon peuple, ô ma nation, tends l’oreille vers moi. Car une loi va sortir de moi, et je ferai de mon droit la lumière des peuples.
5Soudain ma justice approche, mon salut paraît, mon bras va punir les peuples. Les îles mettront en moi leur espoir et compteront sur mon bras.
6Levez les yeux vers le ciel, regardez en bas vers la terre ; oui, les cieux se dissiperont comme la fumée, la terre s’usera comme un vêtement et ses habitants mourront comme de la vermine. Mais mon salut sera éternel et ma justice demeurera intacte.
7Ecoutez-moi, vous qui connaissez la justice, peuple qui mets ma loi dans ton cœur. Ne craignez pas les injures des hommes, ne vous laissez pas effrayer par leurs outrages.
8Car la teigne les rongera comme un vêtement, et les mites les dévoreront comme de la laine. Mais ma justice subsistera éternellement et mon salut de génération en génération.
9Eveille-toi, éveille-toi ! revêts-toi de force, bras de Yahvé. Eveille-toi comme aux jours d’autrefois, des générations de jadis. N’est-ce pas toi qui as fendu Rahab, transpercé le Dragon ?
10N’est-ce pas toi qui as desséché la mer, les eaux du Grand Abîme ? Qui as fait du fond de la mer un chemin, pour que passent les rachetés ?
11Ceux que Yahvé a libérés reviendront, ils arriveront à Sion criant de joie, portant avec eux une joie éternelle ; la joie et l’allégresse les accompagneront, la douleur et les plaintes cesseront.
12C’est moi, je suis celui qui vous console ; qui es-tu pour craindre l’homme mortel, le fils d’homme voué au sort de l’herbe ?
13Tu oublies Yahvé, ton créateur, qui a tendu les cieux et fondé la terre, et tu ne cesses de trembler tout le jour devant la fureur de l’oppresseur, lorsqu’il se met à détruire. Où donc est la fureur de l’oppresseur ?
14Le désespéré va bientôt être libéré, il ne mourra pas dans la basse-fosse, il ne manquera plus de pain.
15Je suis Yahvé ton Dieu, qui brasse la mer pour faire mugir ses flots, dont le nom est Yahvé Sabaot.
16J’ai mis mes paroles en ta bouche, à l’ombre de ma main je t’ai caché, pour tendre les cieux et pour fonder la terre, pour dire à Sion : « Tu es mon peuple. »
17Réveille-toi, réveille-toi, debout ! Jérusalem. Toi qui as bu de la main de Yahvé la coupe de sa colère. C’est un calice, une coupe de vertige que tu as bue, que tu as vidée.
18Personne ne la guide, aucun des fils qu’elle a enfantés ; personne ne lui prend la main, aucun des fils qu’elle a élevés.
19Ce double malheur qui t’est arrivé, qui t’en plaindra ? Le pillage et la ruine, la famine et l’épée, qui t’en consolera ?
20Tes fils gisent sans force au coin de toutes les rues, comme l’antilope prise au filet, ivres de la fureur de Yahvé, de la menace de ton Dieu.
21C’est pourquoi, écoute ceci, malheureuse, ivre, mais non de vin :
22Ainsi parle ton Seigneur Yahvé, ton Dieu, défenseur de ton peuple : Voici que je te retire de la main la coupe de vertige, le calice, la coupe de ma fureur. Tu n’y boiras plus jamais.
23Je la mettrai dans la main de tes tortionnaires, de ceux qui te disaient : A terre ! que nous passions ! et tu faisais de ton dos un passage, un chemin pour qu’ils y passent.