n°47 / Deuxième épître aux Corinthiens 8 :
1Nous vous faisons connaître, frères, la grâce de Dieu qui a été accordée aux Eglises de Macédoine.
2Parmi les nombreuses tribulations qui les ont éprouvées, leur joie surabondante et leur profonde pauvreté ont débordé chez eux en trésors de générosité.
3Selon leurs moyens, je l’atteste, et au-delà de leurs moyens, spontanément,
4ils nous ont demandé avec beaucoup d’insistance la faveur de participer à ce service en faveur des saints.
5Dépassant même nos espérances, ils se sont donnés eux-mêmes, d’abord au Seigneur, puis à nous, par la volonté de Dieu.
6Aussi avons-nous prié Tite de mener encore à bonne fin chez vous cette libéralité, comme il avait commencé.
7Mais, de même que vous excellez en tout, foi, parole, science, empressement de toute nature, charité que nous vous avons communiquée, il vous faut aussi exceller en cette libéralité.
8Ce n’est pas un ordre que je donne ; je veux seulement, par l’empressement des autres, éprouver la sincérité de votre charité.
9Vous connaissez, en effet, la libéralité de notre Seigneur Jésus Christ, qui pour vous s’est fait pauvre, de riche qu’il était, afin de vous enrichir par sa pauvreté.
10C’est un avis que je donne là-dessus ; et c’est ce qui vous convient, à vous qui, dès l’an dernier, avez été les premiers non seulement à entreprendre mais encore à vouloir.
11Maintenant donc achevez votre œuvre, afin que l’achèvement réponde à l’ardeur du vouloir, selon vos moyens.
12Lorsque l’ardeur y est, on est agréé pour ce qu’on a, il n’est pas question de ce qu’on n’a pas.
13Il ne s’agit point, pour soulager les autres, de vous réduire à la gêne ; ce qu’il faut, c’est l’égalité.
14Dans le cas présent, votre superflu pourvoit à leur dénuement, pour que leur superflu pourvoie aussi à votre dénuement. Ainsi se fera l’égalité,
15selon qu’il est écrit : Celui qui avait beaucoup recueilli n’eut rien de trop, et celui qui avait peu recueilli ne manqua de rien.
16Grâces soient à Dieu, qui met au cœur de Tite le même empressement pour vous :
17il a répondu à notre appel. Plus empressé même que jamais, c’est spontanément qu’il se rend chez vous.
18Nous envoyons avec lui le frère dont toutes les Eglises font l’éloge au sujet de l’Evangile.
19Ce n’est pas tout ; il a encore été désigné par le suffrage des Eglises comme notre compagnon de voyage dans cette libéralité, dont le service est assuré par nous pour la gloire du Seigneur lui-même et notre propre satisfaction.
20Par là nous voulons éviter qu’on n’aille nous décrier pour cette forte somme dont le service est assuré par nous ;
21car nous avons à cœur ce qui est bien, non seulement devant le Seigneur, mais encore devant les hommes.
22Avec eux nous envoyons aussi celui de nos frères dont nous avons éprouvé l’empressement de maintes manières et en maintes circonstances, et qui maintenant est beaucoup plus empressé, en raison de la grande confiance qu’il a en vous.
23Pour ce qui est de Tite, c’est mon associé et coopérateur auprès de vous ; quant à nos frères, ce sont les envoyés des Eglises, la gloire du Christ.
24Donnez-leur donc, à la face des Eglises, la preuve de votre charité et du bien-fondé de notre fierté à votre égard.